Le développement de notre faculté de penser est indissociable de l'acquisition de nos schémas sensori-moteurs. Mieux encore, En termes d'ontogénese et de développement cérébral, le mouvement prime sur la pensée.
C'est là toute l'importance de la motricité libre chez bébé, non tant par la seule finalité de conscientisation corporelle et spatiale qu'elle sous-tend, mais par le développement cohérent de circuits cérébraux qui permettront notamment l'accès au cortex préfrontal, siège de la cognition et des fonctions exécutives.
La recherche montre notamment un lien étroit entre troubles de l'anxiété et dysfonctionnement vestibulaires et cerebelleux, deux pôles majeurs de notre motricité reflexe. Même constat pour les phobies, la dyslexie...
Bouger, c'est mieux se connaître. C'est s'adapter, se comprendre. C'est permettre de développer une interaction cohérente et rationnelle avec l'environnement. Il n'est pas plus beau motif de satisfaction neuronale que l'exploration de nouveaux schémas