Cabinet chiropratique Le Passage d'Agen
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Douleur, Souffrance et Nociception


Il existe 2 types de douleurs pour Fernando Cervero : « la mienne qui est toujours réelle, et la vôtre qui n’est rien d’autre que complainte et lamentation »

La nociception est le processus physiologique par lequel des récepteurs spécifiques détectent les stimulus nocifs ou supposés comme tel par notre système nerveux, à des niveaux infra-conscient. La douleur, elle, est une émotion, l’expérience sensorielle subjective et consciente de ce sens perceptif. Nociception n’est pas douleur donc, en ce que l’on en prends conscience ou pas.

On peut comparer le système nociceptif à une alarme qui réagirait à différents perturbateurs ( mécaniques, thermiques, chimiques etc ) grâce à des récepteurs polymodaux spécialisés. Mais comme tout système d’alarme, il peut y avoir des « couacs ». L’alarme peut sonner, activation nociceptive donc, puis douleur, sans qu’aucune lésion réelle existe. Ou inversement, elle peut ne pas sonner, alors qu’une lésion, bien réelle, existe. Dans les deux cas, c’est le système de perception, d’encodage, de traitement et de filtration de l’information nociceptive qui est en cause. Car l’expression d’une douleur, ainsi que son intensité, n’est jamais proportionnel au degré d’activation nociceptive et à l’éventualité de la lésion tissulaire initiale.

Notre histoire, notre cognition, notre intégration sensori-motrice, nos affects, agissent comme de grandes boucles modulatrices de cette dernière. Cette compréhension justifie à elle seule la notion de prévention….l’absence de douleur n’est pas le reflet de votre intégrité corporelle !

La prévention, en chiropratique, c’est la promotion d’une intégrité bio-mécanique segmentaire visant à réduire les biais perceptifs et intégratifs neuro-fonctionnels qui perturberait notre représentation corticale du « soi ».

La souffrance, quant à elle, est la non résolution de l’équation douloureuse sur le long terme. C’est la douleur élevée au rang de tourment psychique et moral, en ce qu’elle nous empêche d’être nous, d’être libre, non plus donc son seul impact sur le corps, mais sur l’ensemble de l’être. Elle est pour certains, comme Musset, source d’apprentissage : “L’homme est un apprenti, la douleur est son maître, Et nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert.”, pour d’autres comme Nietzsche, elle doit surtout être comprise : « Le non-sens de la souffrance, et non la souffrance, est la malédiction qui a pesé jusqu’à présent sur l’humanité ». Enfin, il nous faut mentionner l’absolue utilité de l’art dans sa propension à transformer la souffrance en création : “La souffrance se justifie dès qu’elle devient la matière première de la beauté.”.


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